[RP] Raconte moi une histoire...

Ulrikh a écrit:: La journée touchait à sa fin.
Une brise légère chassait la chaleur estivale et redonnait à l'air le souffle nécessaire au bien être.
Ulrikh accompagné de Pti Louis se rendait sur la grand place près du marché Muratais. Dans l'une de ses mains , la petite main de l'enfant et dans l'autre un livre vieilli par le temps.
Il ne pouvait s'empêcher de penser à Bourganeuf et du livre qu'il avait laissé là bas.
Il se plaça sous un arbre profitant de l'ombrage du centenaire.
PTi louis s'adossa à l'arbre et regardait intrigué son oncle.
L'homme toussa et sans soucier de l'opinion des passants parla d'une voie forte et audible.

Oyez oyez Muratais et voyageurs,

Venez écouter et rêver , venez frémir et trembler , venez imaginer et narrez....
Le principe est simple.....
Je vais commencer une histoire , il ne tiens qu'à vous de la continuer...ici tout est permis héros e fantômes , elfes et licornes , nains et vagabonds , soyez rois ou reines , magiciens ou trouvères , ....ici aucune règle si, ce n'est de suivre les éléments fournis de l'histoire....
Ulrikh leva le livre qu'il tenait dans sa main bien au dans le ciel...

Quant je lèverai ce livre , celui ou celle qui voudra poursuivre le début de la fable n'aura qu'à le prendre et continuer l'histoire....

Il laissa le temps à la foule d'en saisir les règles...
Certains poursuivaient déjà leurs routes s'en soucier davantage du messire

Blanche de Beaumont vivait en Normandie, dans un vieux château. C'était une belle jeune fille âgée d'à peine seize ans. Elle était fiancée au chevalier Raymond de Nérac dont elle était très amoureuse.

Sur les ordres du roi, le chevalier de Nérac dut se rendre en Scandinavie pour combattre les féroces rebelles. Adieu la douce vie en France, les plaisirs de la cour et la belle et adorable fiancée de Normandie.

Une fois en Sacandinavie, le chevalier de Nérac n'eut pas la vie facile. Il dut combattre les belliqueux et affronter nos durs hivers tout en commandant des hommes qui n'étaient guère obéissants. Il se rongeait d'ennui et d'amour pour sa fiancée qui le hantait.

Pendant ce temps, Blanche de Beaumont se morfondait également dans l'attente de son bien-aimé. Elle prit un jour la décision d'aller rejoindre son fiancé en Scandinavie et de l'épouser. Blanche de Beaumont s'embarqua donc pour la Scandinavie avec son frère que le roi avait prié de faire du service dans sa colonie.

Ulrikh leva le livre et attendit qu'on lui succède.

Yoyo_le_rouble a écrit:: Le jour déclinait lentement et j'avais terminé mon travail. Ma Nerine au couvent, je ne ressentais aucune envie d'aller en taverne. Mais je n'avais non plus envie de me retourner seul à la charrette jusqu'au soir...

C'est alors qu'en passant près de la halle, j'entendis un sieur proposer un... "jeu" assez original et plaisant.
Je m'approchais et écoutai la voix à la fois forte et vibrante du messire qui racontait le début du récit de manière agréable et expressive, avec rythme.

Il leva alors le livre et je compris que c'était à présent à l'un d'entre nous de prendre la suite. Ne voyant personne se manifester, je m'avançai encore un peu en me raclant doucement la gorge et pris une voix forte pour dire ce qui me passait par la tête sans réfléchir.

La veille du départ de Blanche et de son frère, la vieille Camélia se réveilla en sursaut.

Elle ne connaissait ni Blanche, ni son frère, ni Raymond de Nérac, et encore moins le Roy, et n'avait jamais mis les pieds en Scandinavie.
Ce n'était qu'une petite vieille, certes encore très vive et encore un peu rousse, bien qu'un peu maigrelette, et au visage souriant et avenant, qui vivait loin de tout dans sa ferme.
Cependant, il lui arrivait de faire des rêves qui se réalisaient dans un futur proche; c'était un pouvoir dont elle ne pouvait s'expliquer la provenance. Et elle avait rêvé qu'un jour elle rêverait de quelque chose d'important. C'était ce jour là.

Elle était en sueur devant les images auxquelles elle venait d'assister en rêve. Cette Blanche et ce de Nérac étaient promis à une destinée qu'ils étaient loin d'imaginer et ils n'étaient pas préparés à cela. Elle se devait de les aider.

Le lendemain elle se rendit au port de Dieppe par quelques moyens peu orthodoxes que nous détailleront plus tard et alla retrouver la jeune Blanche. Camélia savait déjà exactement où la trouver, elle l'avait vu en rêve.

Après quelques réticences de l'escorte de Blanche et de son frère à laisser approcher la vieille Camélia, la jeune fille ordonna de la laisser venir à elle, un peu intriguée et nullement effrayée par la vieille dame. Bien au contraire, Blanche se sentit immédiatement en confiance en la voyant.

Camélia lui tendit alors une petite besace et lui dit ces mots :
"Voici trois objets. chacun d'entre eux vous sera utile au moment opportun lorsque tout semblera perdu. Vous le saurez lorsque vous devrez les utiliser et lequel utiliser".

La jeune Blanche jeta un oeil rapidement dans la petite besace et vit un bracelet de cuivre, un petit sachet d'herbage et... un objet qu'elle ne put identifier...

Je repris mon souffle, étonné d'avoir tant parlé... Je marquai une pause et attendis qu'un autre prenne la suite.

Ulrikh a écrit:: Le départ avait été de bon ton.
Déjà un homme preait le livre en main et continuait le récit.
Ulrikh appréciait ce jeu , il aimait voir la grandeur de l'esprit humain.
A quel point il pouvait faire preuve d'imagination et combien le rêve était vital pour l'homme.
L'homme tendait à son tour le livre, attendant que quelqu'un reprenne le flambeau.
Mais la foule passait son chemin sans se soucier d'eux, les prenant surement pour quelque trouvères excentriques où quelques foux possédés par le malin , haranguant la foule qui elle avait mieux à faire que perdre temps et argent en poésies et légendes.
Alors à nouveau , ulrikh prit le livre en main.

Merci sieur....à moi de broder maintenant à votre suite puisque personne ne semble avoir l'audace de le faire.

Il s'éclairçit la gorge chercha dans son imagination qu'elle suite faire prendre au récit.

Au même moment de l'autre côté de la Mer. Une fée Maléfique avait fait le même songe que la vielle Camélia.
Lucinda, c'était ainsi qu'on l'appelait avait jadis été bannie du monde de la magie.
C'était une mauvaise fée, son coeur avait été noircie par la peine et la douleur d'un amour impossible.
Pour seule remède face aux torpitudes de l'amour éconduit , Lucinda n'avait trouvé secours que dans le Malin.
Elle avait vendu son âme au diable qui lui avait promis en retour vengeance sur la première descendance fils de cet homme.
La fée Blanche qui avait eu vent de cette malédiction tenta de contrer l sortilège par une autre prédiction....
Il n'y aura de fils pour cette famille que la vielle de la solstice d'été et quant la Lune sera à l'azur de la planète rouge !
Ainsi cette homme qui avait éconduit Lucinda épousa sa promise, celle ci lui donna 4 filles...Qui elle même ne donnère naissance qu'à des filles et ainsi de suite...jusqu'au jour où naquit Raymond de Nerac....

Ce dernier venait d'avoir 18ans, et devait donc se rendre en Scandinavie pour guerroyer ....

La vengeance de Lucinda allait pouvoir commencer...

Zeze5 a écrit:: De passage à Murat, Zézé, en se promenant sur la place du marché, est attiré par un attroupement. Se frayant un passage, elle arrive devant le sujet de la curiosité des gens.
Un homme tenait un livre en main et elle reconnait tout de suite ce livre. Le livre des histoires éphémères. Elle l'avait déjà vu dans sa jeunesse, quand une histoire était fini, ses lignes s'envolaient pour rendre ses pages vierges et ainsi laisser place à une nouvelle histoire.
Elle regardait les gens présents, mais à part un jeune homme, personne ne déniait mettre quelques mots à la suite.
La bohémienne sans rien dire, prend le recueil et commence sa lecture et ajoute ses mots qu'elle dit à haute voix, tout en les écrivant .....

Un homme ne quittait pas le chevalier de Nérac depuis sa naissance. D'où il venait, qui il était ... personne ne le savait. Il était arrivé quelques jours avant la naissance du premier mâle de la famille de Nérac depuis bien des générations. Il s'était entretenu avec la future mère, ce qu'il lui avait dit ? personne ne le sut, mais depuis ce jour il était devenu l'ombre de l'enfant.
D'ailleurs "Ombre" était devenu son nom.....
L'enfant avait grandi sans problème et c'est tout naturellement que "Ombre" avait suivi le chevalier de Nérac en Scandinavie.
En fait je peux vous le révéler, "Ombre" était en fait un puissant magicien envoyé par la fée Blanche.
"Ombre" ne parlait que très rarement, son regard était noir et sans cesse en mouvement, il ne dormait jamais, mangeait peu et les soirs de pleine lune partait en forêt. Ce qu'il y faisait ? !! c'est simple, il tirait sa force de Hécate et avait besoin de son pouvoir pour pouvoir mener à bien sa mission auprès du chevalier de Nérac.

Zézé pose la plume, lève la tête, elle aurait bien continuer sa partie d'histoire, mais elle tend le livre et la plume vers les personnes présentes.

- A qui le tour ? !!!! je ne suis de passage que pour la journée, je sais que certains d'entre vous peuvent continuer cette histoire, ne soyez pas timide .... vous n'êtes pas muets que je sache !!!!

Albine. a écrit:: Le voyage avec Zézé était magique, que d'histoires, Albine posée sur l'hanche de la bohémienne ne perdait pas une miette des récits dont elle ne comprenait strictement rien, mais dont elle aimait les intonations qui la faisaient vibrer de tout son être.

Elle pose sa main sur le livre les yeux brillants, en renversant de l'encre sur la page...

Lucinda, qui souhaite s'occuper personnellement de Raymond arrive en Scandinavie accompagnée de Galatée.

Galatée est la beauté incarnée, quelque soit la personne qui la rencontre, cette dernière tombe sous son charme. Personne ne peut la décrire vraiment, mais poser seulement votre regard sur elle et vous serez envouté. Galatée ne sait rien de Lucinda et de ses intentions, elle doit juste chercher, trouver et détourner celui qui accompagne Raymond...

Yoyo_le_rouble a écrit:: Des voyageuses et le sieur lui-même avaient rajoutés un galerie de personnages tout aussi intéressants les uns que les autres. J'esquissai un sourire. Il y en aura certainement d'autres qui apparaîtront au fur et à mesure de l'histoire.

D'ailleurs, il était sans doute temps que l'histoire avance de nouveau à présent que la plupart des principaux personnages avaient pris place.
Je pris de nouveau le livre, pris une respiration et raconta :

Blanche ne comprit pourquoi cette vieille dame lui offrit ces quelques objets en lui disant qu'ils lui seront utiles prochainement. Mais elle sentit que cela était vrai et que cela était important.

La vieille Camélia sourit alors, soulagée, et prit congé. Elle ne savait au fond si cela suffirait. Elle aurait aimé faire partie du voyage car ce que lui avait appris ses rêves leur certainement très utile à Blanche et Raymond.. mais elle savait aussi que ses rêves la tiendraient informée et qu'elle disposait toujours d'un moyen d'intervenir au cas où.

La traversée fut longue et éprouvante, mais tout se déroula pour le mieux. Blanche, son frère et son escorte s'habillaient chaudement car la température chutait au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient des côtes scandinaves.

Lorsqu'ils arrivèrent, ils posèrent enfin pied sur la terre ferme avec joie et furent accueillis par un froid rugueux, mais aussi par des villageois chaleureux qui habitaient la ville portuaire où ils avaient accosté.

Mais alors qu'ils étaient en taverne pour se reposer de ce long voyage et apprendre quelques mots de cette langue étrangère, un petit homme au nez de fouine entra brusquement et d'une voix forte demanda si Blanche de Beaumont était bien ici.

Après avoir interrogé du regard son frère, elle se leva finalement après hésitation et se présenta au petit homme.

Bonjour dame de Beaumont, je me présente, je suis Ted, Ted d'Ourseville.

Il fit une courbette rapide et tendue.

Messire Raymond de Nérac m'envoie vous trouver pour vous porter un message. Il s'est passé quelque chose. Quelque chose de grave. Et il vous demande de repartir sur le champs, de quitter immédiatement les terres scandinaves !

Je repris mon souffle. Je levai à présent le livre et attendit qu'un autre prenne ma suite. Je souris tristement. J'aurais bien voulu en entendre plsu, mais je ne pouvais rester plus longtemps... J'espérais sincèrement que cette histoire allait continuer de vivre pour très longtemps encore.

Theodoric1456 a écrit:: Le nouveau seigneur de Saint-Pierre passa près de l'attroupement qui s’était formé sur la place. Sacré Ulrikh, toujours le moyen d'attirer les foules... Jugeant le jeu agréable, et puisque personne ne semblait vouloir poursuivre le flambeau, il descendit de son cheval, pris le livre et lut d'une voix forte.

Un désert glacé, où seul régnait le froid. Une terre d'une immensité blanche et enneigée. Voilà ce qu'était la Scandinavie. Et c’était ici qu’avait été envoyé Raymond de Nérac pour guerroyer sous la bannière française. Le Roy devait être content, les régions de l’extrême Sud du pays leur appartenaient. Et dans un camp retranché, perdu au milieu des terres nordiques, le jeune homme préparait la stratégie de la bataille à venir.

- Voilà plus d’une longue année que nous guerroyons céans, et nous n’avançons guère. Ces barbares du Nord sont plus habiles au combat qu’ils ne le paraissent, et nous ne recevons que trop peu de renfort de Normandie. Mon seigneur, écoutez-moi : rentrons tous, ou nous périrons ici.

- Je le sais, « Ombre », je le sais. Mais je n’ai pas le choix, nous devons rester ici. Même si j’aimerais tant rentrer au pays pour revoir ma belle Blanche. Mais, courage camarade, demain nous tenterons de prendre le fort d’Åseral. Que Dieu nous protège…

Et ils sortirent pour mettre au point les derniers préparatifs.

Theodoric1456 a écrit:: Puisque personne ne semblait vouloir prendre la relève, il continua d’une voix forte, comme prit par le récit.

La nuit s’était imposée sur l’horizon enneigée. Dans sa tente, le chevalier dormait, ou plutôt tentait de dormir, car mille fois il rêva de sa belle Blanche, et mille fois, par quelques sorcelleries du diable, le rêve se terminait en cauchemar.

- Parbleu, dit-il en se réveillant le matin, ais-je dormis dans les bras de Morphée ou bien ceux de Satan ? Quels songes horribles !

Et, pour la première fois depuis bien longtemps, il prit peur. Allait-il arriver, ou même était-il arriver du mal à Blanche ? Il aurait tant aimé pouvoir revenir en France, et embrasser sa dulcinée de tout son amour. Mais c’était impossible, il devait rester ici, du moins pour quelques temps. Chassant, non sans difficultés, celle qui hantait tout son être, il sortit de la tente et ordonna à ses troupes de se préparer pour la bataille qu’ils allaient avoir aujourd’hui à mener.

Ils y étaient. La confrontation. La suprême blancheur de la neige avait alors laissé place à l’éclat métallique des armes. En face, un demi-millier d’hommes, à la barbe solennelle et à la stature imposante, fiers comme le marteau de Thor, leur païenne divinité, combattants d’un royaume dont l’histoire ne dit pas le nom, peut-être le Royaume d’Agder, alors que les armées françaises comptaient seulement quelques centaines de soldats fatigués et las.
Gigantesque bataille qui allait se disputer là ! Belle et glorieuse bataille d’un autre temps, et dont le nom, Åseral, resterait à n’en pas douter dans les mémoires !
Un vol d’oies sauvages venait du levant. Auguste présage, auraient autrefois annoncé les Romains. Et bien, soit, cette bataille sera leur bataille, la première digne de ce nom depuis le début de la campagne nordique. Que pouvaient-ils espérer, à part la victoire ainsi que leur nom inscrit dans la neige par le sang ?
La bravoure au cœur, ils s’élancèrent vers cet âpre combat à l’issue encore incertaine.

Le jeune homme s’arrêta de conter, il n’en pouvait plus.